Mercredi, 9 février 2022

Un peuple informé a les cartes en main pour choisir son avenir


Lorsque l’on parle de la presse, quelqu’un lance généralement dans la conversation l’expression « le quatrième pouvoir », souvent de manière conspiratrice. On entend parler du lobby des médias, avec l’affirmation qu’une presse soutenue par l’État serait une presse contrôlée par ce dernier, et donc non-démocratique. Une critique qui sous-entend alors que des médias exclusivement financé par le privé seraient donc plus indépendants ? Comparons avec nos voisins français. Le 16 novembre 2021, le Monde titrait « Comment Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle ». Pour rappel, le milliardaire est à la tête de Canal+, C8, CNews ainsi que 45 maisons d’éditions. Il a également racheté le groupe de presse magazine Prisma, qui est en train d’avaler les médias de Lagardère, Europe 1, Paris-Match et le journal du Dimanche. Le danger ici, c’est évidemment qu’une personne privée oriente l’opinion publique dans une direction qui arrange ses affaires, dans ce cas précis, via le soutien d’Éric Zemmour. Une presse privée, c’est une presse sans garde-fou. Un journalisme de qualité se paie, une pluralité des médias s’apprécie, car seule la diversité permet une information fiable. Perdre une information, c'est perdre de l'intelligence collective. Avec les Jeunes Vert’libéraux FR, je soutiens donc le train de mesures en faveur des médias, avec le regret toutefois que ce dernier ne finance pas d'avantage la transition numérique, qui constitue sans doute la presse de demain.

LEONARDO GOMEZ MARIACA,

COPRÉSIDENT DES JEUNES VERT’LIBÉRAUX FRIBOURGEOIS